Qu’elles soient politiques, environnementales ou technologiques, les pressions sur le monde du travail s’intensifient, impliquant des transformations dans le sens et la valeur qu’on donne au travail. Afin de résister au discours omniprésent de l’effort et du mérite au travail, ce cours se donne comme objectif de faire un historique des conceptions et des formes que le travail a pu prendre dans l’histoire et se risque à imaginer ses transformations futures au vu des enjeux contemporains.
Introduction au cours, tentative de définition du travail. Lorsque le travail n’existait pas, le « travail » dans les sociétés antiques grecques et le labeur au moyen-âge. La pensée de Saint-Augustin, l’influence des penseurs protestants et la naissance du concept de travail par Hegel.
Naissance du marché du travail et du salariat, valorisation du travail dans le capitalisme industriel. L’analyse du salariat par Smith et Marx, utopie et anarchie de Fourier et Proudhon, la division du travail chez Durkheim et l’éthique professionnelle de Weber.
La création d’une société « du travail », le travail comme emploi et comme moyen de subsistance. Béatrice et Sydney Webb et l’institution syndicale, la sécurisation du travail et le capitalisme raisonnable de Commons.
Stabilisation de la norme salariale et de la valeur travail, la surhumanisation managériale comme réponse à la déshumanisation taylorienne. L’avenir du travail, les perspectives : fin du travail, travail sans fin, travail de la fin. Redonner du sens au travail.