Ce cours propose d’explorer différents aspects des êtres vivants. D’abord leur complexité, inhérente aux réseaux métaboliques dynamiques qui constituent la moindre cellule vivante. Ensuite le foisonnement hallucinant des formes vivantes où chacune interagit avec une partie du monde, ce qu’on appelle sa « niche écologique ». Et puis nous aborderons les relations qu’un être vivant singulier, l’humain, entretient avec tous les autres. On verra qu’en faisant de la « Nature » quelque chose d’extérieur à lui, il a mis la table à un dérèglement des écosystèmes et du climat qui menace maintenant sa propre survie. Et nous découvrirons finalement que des nouveaux courants comme l’agroécologie proposent un autre rapport au vivant susceptible de nous faire vivre une expérience intime avec lui, expérience que la société marchande et son mode de vie nous a bien souvent confisqué.
Qu’est-ce que les êtres vivants ont de particulier que la matière inanimée n’a pas ? Question fondamentale à poser au début d’un cours qui aspire à explorer différentes dimensions du vivant ! Des première cellules vivantes à l’apparition des organismes multicellulaires, on verra qu’il s’agit toujours de lutter contre l’entropie, de demeurer un petit îlot d’ordre dans un océan de désordre. On verra aussi quelle est la « recette » de la complexification des systèmes vivants : niveaux d’organisation et propriétés émergentes seront alors au menu. Nous décrirons ensuite l’émergence des systèmes nerveux et leur raison d’être : agir, percevoir, donner du sens pour prédire ce qui va se passer, et donc mieux agir, percevoir, donner du sens, etc. Ce flux circulaire incessant permet ainsi à chaque organisme de se construire un monde de significations. Et dans le cas de l’humain, grâce au langage, des subjectivités partagées en arrivent à décrire ces structures qu’on qualifie de « vivantes », bouclant encore une fois une autre grande boucle !
Cette séance sera donnée par Bruno Dubuc.
Le vivant prend toutes sortes de formes et on désigne cette complexité par le terme de biodiversité. L’impact que les activités humaines ont sur cette biodiversité est désormais un enjeu majeur. Nous reviendrons sur ce qu’englobe véritablement le concept de biodiversité et sur les principales causes de l’impact humain sur le vivant. Puis, nous évoquerons les limites de la conception actuelle du problème et les obstacles auxquels se confrontent les solutions proposées pour y remédier.
Cette séance sera donnée par Paul Savary.
Aborder l’écologie sous l’angle de l’ethnographie permet une immersion au cœur des relations entre les plantes et les humains. Mon travail de terrain de l’été dernier dans le cadre d’une maîtrise m’a permis de constater que les agroécologistes semblent développer de singulières et sensibles relations au monde du vivant. Des approches inspirante pour un processus essentiel de recomposition des mondes plus que jamais nécessaire avec cette planète à bout de souffle !
Cette séance sera donnée par Sylvie Lapointe.
Cette séance propose une plongée dans l’expérience intime, créatrice et relationnelle du vivant. Il s’agit de cette continuité identitaire avec notre milieu que nous transformons et qui nous transforme, et qui est la dynamique élémentaire du vivant. Une attention soutenue à ce processus expérientiel sensible permet d’en révéler les potentialités créatrices et émancipatrices, qui vont à contrecourant de la dévitalisation qu’est l’absence à soi et au monde qu’entraînent le plus souvent notre société et ses valeurs marchandes.
Cette séance sera donnée par Isabelle Miron.