Le vivant : complexité, biodiversité, relations et expérience.

Présentation

Ce cours propose d’explorer différents aspects des êtres vivants. D’abord leur complexité, inhérente aux réseaux métaboliques dynamiques qui constituent la moindre cellule vivante. Ensuite le foisonnement hallucinant des formes vivantes où chacune interagit avec une partie du monde, ce qu’on appelle sa « niche écologique ». Et puis nous aborderons les relations qu’un être vivant singulier, l’humain, entretient avec tous les autres. On verra qu’en faisant de la « Nature » quelque chose d’extérieur à lui, il a mis la table à un dérèglement des écosystèmes et du climat qui menace maintenant sa propre survie. Et nous découvrirons finalement que des nouveaux courants comme l’agroécologie proposent un autre rapport au vivant susceptible de nous faire vivre une expérience intime  avec lui, expérience que la société marchande et son mode de vie nous a bien souvent confisqué.

Professeur-e(s)

Bruno DubucBruno Dubuc détient une maîtrise en neurobiologie et a fait de la vulgarisation scientifique pour des séries télé et des magazines pendant une dizaine d’années. Depuis 2002, il est rédacteur du site web et du blogue www.lecerveau.mcgill.ca ainsi que conférencier sur les neurosciences. Il se consacre depuis le printemps 2020 à la rédaction d'un ouvrage sur ce qu'il croit avoir compris de tout ça, à paraître fin 2023.
Paul SavaryPaul Savary est détenteur d’un doctorat en génétique du paysage de l'Université de Bourgogne Franche-Comté, en France. Il fait présentement un post-doctorat au Québec à l’Université Concordia en écologie où il tente de comprendre les processus environnementaux, écologiques et spatiaux qui déterminent la diversité des espèces.
Sylvie LapointeFormée en psychologie et cinéma, Sylvie Lapointe pratique le métier de cinéaste depuis 1995. Elle réalise une dizaine de documentaires au Québec (notamment Vue de Ruelle 2018), Mexique (Simplemente una despedida 2017 et La leçon de l’escargot, 2012) et au Guatemala (Yanina, Guérillera ou coopérante?, 2001). Elle collabore à plus d’une cinquantaine de films à la recherche et direction de production, notamment le documentaire sur l'agroécologie Humus, 2022. Elle entreprend une maitrise en anthropologie en 2021 à l’Université de Montréal, fait partie d’une Chaire de recherche avec le Mexique UNAM-UdM et son terrain de recherche ethnographique s’intéresse à la crise de la sensibilité reliée au vivant et aux ontologies relationnelles chez les agroécologistes au Québec.
Isabelle MironIsabelle Miron s'intéresse à l'expérience intime du vivant, qui est le sujet de son essai «L'état nomade» (publié dans le collectif L'état nomade, L'Instant même, 2021), expérience sur laquelle elle médite assidûment depuis une trentaine d'années. Elle a aussi fait paraître le recueil de poèmes L'estran (Possibles éditions, 2022), accompagné de textes du musicien compositeur Sébastien Sauvageau et de l'éditeur Guillaume Martel LaSalle, qui a fait l'objet de spectacles, notamment à la Place-des-arts. Elle est mère d'une magnifique et coriace ado (tautologique?), qui l'aide tous les jours à devenir une meilleure humaine, et est professeure de création littéraire à l'UQAM.

Plan de session

Au comptoir-brouandrie La Brassée, 2522 rue Beaubien Est, Montréal

Mar 22

COMPLEXITÉ : Des unicellulaires au cerveau humain.

mercredi, 19h, Au comptoir-brouandrie La Brassée

Qu’est-ce que les êtres vivants ont de particulier que la matière inanimée n’a pas ? Question fondamentale à poser au début d’un cours qui aspire à explorer différentes dimensions du vivant ! Des première cellules vivantes à l’apparition des organismes multicellulaires, on verra qu’il s’agit toujours de lutter contre l’entropie, de demeurer un petit îlot d’ordre dans un océan de désordre. On verra aussi quelle est la « recette » de la complexification des systèmes vivants : niveaux d’organisation et propriétés émergentes seront alors au menu. Nous décrirons ensuite l’émergence des systèmes nerveux et leur raison d’être : agir, percevoir, donner du sens pour prédire ce qui va se passer, et donc mieux agir, percevoir, donner du sens, etc.  Ce flux circulaire incessant permet ainsi à chaque organisme de se construire un monde de significations. Et dans le cas de l’humain, grâce au langage, des subjectivités partagées en arrivent à décrire ces structures qu’on qualifie de « vivantes », bouclant encore une fois une autre grande boucle !

Cette séance sera donnée par Bruno Dubuc.

Pdf de la présentation Power Point


Avr 11

BIODIVERSITÉ : la comprendre pour la pérenniser.

mardi, 19h, Au comptoir-brouandrie La Brassée

ATTENTION : Cette séance programmée initialement le mercredi le 5 avril, qui a dû être annulée à cause de la tempête de verglas, est reportée à MARDI prochain le 11 avril, toujours à la Brassée à 19h (notez bien le changement de jour !)..

Le vivant prend toutes sortes de formes et on désigne cette complexité par le terme de biodiversité. L’impact que les activités humaines ont sur cette biodiversité est désormais un enjeu majeur. Nous reviendrons sur ce qu’englobe véritablement le concept de biodiversité et sur les principales causes de l’impact humain sur le vivant. Puis, nous évoquerons les limites de la conception actuelle du problème et les obstacles auxquels se confrontent les solutions proposées pour y remédier.

Cette séance sera donnée par Paul Savary.

Pdf de la présentation Power Point


Avr 19

RELATIONS: Écologie, ethnographie et agroécologie.

mercredi, 19h, Au comptoir-brouandrie La Brassée

Aborder l’écologie sous l’angle de l’ethnographie permet une immersion au cœur des relations entre les plantes et les humains. Mon travail de terrain de l’été dernier dans le cadre d’une maîtrise m’a permis de constater que les agroécologistes semblent développer de singulières et sensibles relations au monde du vivant. Des approches inspirante pour un processus essentiel de recomposition des mondes plus que jamais nécessaire avec cette planète à bout de souffle !

Cette séance sera donnée par Sylvie Lapointe.


Avr 26

EXPÉRIENCE: Une relation intime et créatrice du vivant.

mercredi, 19h, Au comptoir-brouandrie La Brassée

Cette séance propose une plongée dans l’expérience intime, créatrice et relationnelle du vivant. Il s’agit de cette continuité identitaire avec notre milieu que nous transformons et qui nous transforme, et qui est la dynamique élémentaire du vivant. Une attention soutenue à ce processus expérientiel sensible permet d’en révéler les potentialités créatrices et émancipatrices, qui vont à contrecourant de la dévitalisation qu’est l’absence à soi et au monde qu’entraînent le plus souvent notre société et ses valeurs marchandes.

Cette séance sera donnée par Isabelle Miron.