Malgré le fait que les femmes ont massivement intégré le marché de l’emploi, le travail dit invisible, majoritairement effectué par celles-ci, n’a fait que croitre et se complexifier. En plus du strict travail ménager, il se présente sous de multiples visages : la charge mentale de l’organisation familiale, travail invisible d’intégration des femmes immigrantes, le travail des proches aidantes, celui des aides familiales venues d’ailleurs, des femmes autochtones et racisées, des étudiantes stagiaires, ou encore des travailleuses du sexe.
Comment se décline aujourd’hui l’enjeu du travail invisible dans différents milieux, et où en sont les revendications pour faire reconnaître ce travail et le sortir de l’ombre ? Issues d’un livre sur le sujet, Travail invisible. Portraits d’une lutte féministe inachevée (Remue-ménage, 2018), les séances présenteront quelques aspects de l’invisibilité du travail aujourd’hui, avec quelques-unes de ses collaboratrices.
Les mobilisations entourant la question du travail ménager au Québec, de 1970 à 1985 ; un coup d’œil sur une stratégie rejetée ici, mais adoptée ailleurs : le salaire au travail ménager ; un historique des différents concepts utilisés pour qualifier le travail invisible : travail ménager, domestique, production domestique, travail de soin (care), charge mentale, charge émotionnelle, travail de reproduction sociale. Nous proposerons enfin quelques pistes de réflexion quant à la mise à l’écart de l’enjeu par le mouvement des femmes. Discussion ouverte.
Table ronde sur l’expression actuelle d’aspects du travail invisible.
Invitées :
Discussion sur la transversalité de l’enjeu du travail invisible.