Depuis la crise de 2008, les politiques d’austérité sont à l’œuvre au Québec. Au nom de l’atteinte du déficit zéro, les compressions se sont succédées. Au final, les services à la population sont de plus en plus sous-financés et le retour à l’équilibre budgétaire s’est fait sur le dos des plus vulnérables.
Pour sortir de la seule critique des élites au pouvoir, l’IRIS a décidé de brasser la cage en publiant l’automne dernier l’ouvrage collectif « Cinq chantiers pour changer le Québec » aux éditions Écosociété. Quelles seraient les politiques qu’un gouvernement au service du bien commun pourrait mettre en branle dans un premier mandat ? On passe ici de la réaction à la proposition à travers cinq chantiers prioritaires : la réduction du temps de travail, la démocratisation de l’économie et des lieux de travail, la solidarité sociale, l’occupation du territoire et la transition écologique. L’idée est de faire ressortir un éventail d’alternatives concrètes et audacieuses pour changer le Québec, à l’opposé des politiques d’austérité. Loin de vouloir imposer un plan déjà défini, il s’agit de lancer des débats. Avec le désir d’inspirer, au bout du compte, un certain goût pour l’audace et l’ambition collective.
[N.B.: le cours « Vers un monde post-croissance. Stratégies de sortie du capitalisme » donné par Yves-Marie Abraham tout de suite après celui-ci en constitue un prolongement naturel.]
Alors que le travail occupe une place centrale dans notre société, sa répartition pose problème. Elle affecte nos relations interpersonnelles, la vitalité de nos communautés ainsi que notre santé mentale et physique. Dans ce cours, nous proposons d’explorer de nouvelles manières d’organiser les activités salariées afin de valoriser l’ensemble des sphères de la vie, et ce à chaque étape de la vie.
Séance donnée par Eve-Lyne Couturier et Julia Posca.
Dans le capitalisme, le caractère démocratique de notre société se bute souvent à l’arbitraire et à l’autoritarisme patronal une fois que le citoyen.ne.s se mute en salarié.e.s. Ce cours explora des voies de sortie visant à redonner aux personnes, mais surtout aux collectifs de travail, un contrôle effectif sur leur vie.
Séance donnée par Philippe Hurteau.
Les espaces que nous occupons peuvent être défini et redéfini selon un grands nombre de caractéristiques en évolution au fil du temps et des sociétés. Ce cours part du constat d’une dépossession territoriale et se demande comment prioriser le droit d’usage sur le droit d’échange. Pour ce faire, il faut se permettre de questionner jusqu’à la propriété privée du sol et explorer les solutions pratiques déjà existantes tel que la fiducie foncière communautaire.
Séance donnée par Louis Gaudreau et Jennie-Laure Sully.
Alors que bien des élites économiques considèrent que les politiques environnementales vigoureuses vont à l’encontre de l’économie de l’État, le discours environnemental est généralement centré sur des actions individuelles. Pourtant, une action coordonnée écologique peut permettre une amélioration de l’économie tout en favorisant la qualité de vie des Québécois. Dans ce cours nous proposons plusieurs actions qui vont en ce sens.
Séance donnée par Bertrand Schepper et Renaud Gignac.
Une loi nous engage depuis 2002 à «tendre vers un Québec sans pauvreté». Qu’en est-il en 2017 ? On peut constater que les ressources qui servent à augmenter les écarts de revenu pourraient servir à les diminuer. Alors quelles voies emprunter au niveau du pacte social et fiscal, des protections sociales et des conditions de travail pour avancer vers cet horizon ?
Séance donnée par Simon Tremblay-Pepin et Vivian Labrie.