Lieu d’une rencontre apparemment fraternelle et égalitaire entre les coureurs des bois et les Autochtones, le Québec est aujourd’hui une province où les relations entre le monde amérindien et la société francophone « majoritaire » semblent particulièrement antagonistes et douloureuses. Les souverainismes autochtones sont-ils solubles dans le souverainisme québécois? Comment dessiner un avenir après la crise d’Oka et la crise de Val d’Or?
Les peuples autochtones ont refait surface au Québec lors de la crise d’Oka en 1990. Sur la côte Nord ou en Gaspésie, ils étaient surtout des empêcheurs de pêcher en rond. Seulement voilà, cela fait longtemps que les peuples autochtones s’organisent pour protéger leurs territoires, revendiquer leurs droits et négocier avec les gouvernements. Malgré les différentes politiques de colonisation mises en place par les différents gouvernements, de grandes figures politiques autochtones se dégagent au cours du dernier siècle. Par leur histoire et celle des mouvements qu’elles ont incarné, nous verrons l’ampleur des défis juridiques et politiques traversés. Des revendications territoriales à la réintégration de leur statut pour des milliers de femmes autochtones privées du leur, ce survol historique des mouvements sociaux autochtones nous permettra de mieux comprendre ceux d’aujourd’hui.
Cours donné par Aurélie Arnaud.
Une réserve autochtone, c’est quoi? Terre fédérale dans un contexte provincial. Il semble bien complexe de s’y retrouver. De réserve à communauté, les populations autochtones doivent composer avec le cadre législatif de ces terres. Malgré l’exclusivité conférée à la Couronne, les Premières Nations ont toujours clamées haut et fort leur autonomie. Cette présentation abordera donc le mode de gouvernance et les réalités propres aux communautés des Premières Nations au Québec.
Cours donné par Julie Rousseau.
Le recensement de la population de 2011 a permis de dénombrer plus de 60 langues autochtones regroupées en 12 familles linguistiques distinctes, ce qui démontre la diversité des langues autochtones au Canada. Par contre, même si la population autochtone est en hausse, les langues sont quant à elles en déclins et les raisons de ce déclin sont multiples, mais les deux principales restent l’assimilation forcée des peuples autochtones ainsi que du système des pensionnats indiens, tous deux étant directement liées à la Loi sur les Indiens.
C’est pourquoi, depuis septembre 2015, Montréal Autochtone offre à ses membres des cours de langue Innu, Cree et Kanien:keha (Mohawk) grâce à une subvention de Patrimoine Canada par son programme ILA (Initiative des Langues Autochtones). Ces cours ont pour but de garder leurs langues vivantes et de soutenir les autochtones ayant peu ou très peu de connaissances sur leur langue. Montréal Autochtone offre aussi l’opportunité aux allochtones de la grande région de Montréal de découvrir une des trois langues autochtones les plus parlées au Québec.
Cours donné par Bérénice Mollen-Dupuis.
Les collaborations entre artistes autochtones contribuent au renforcement de nos pratiques artistiques tout en nous offrant un appui mutuel et une solidarité. Cette table ronde crée un espace qui nous permet, en tant que peuples autochtones, de nous réunir afin de réfléchir collectivement et discuter sur la meilleure façon de soutenir l’épanouissement de notre communauté artistique autochtone.
Participants:
Santee Smith (Kaha:wi Dance Theatre, Six Nations), Charles Koroneho (Te Toki Haruru, New Zealand), Brittany Ryan (Indigenous Performing Arts Alliance, Toronto), André Dudemaine (Présence Autochtone, Montreal)