Les trois infinis: le petit, le grand et le complexe

Présentation

Ce cours veut vous faire ressentir trois vertiges, un peu comme lorsque l’on s’éloigne du confort sur la terre ferme, qu’on s’approche du bord d’une falaise et qu’on regarde en bas. On y découvre alors une perspective inhabituelle qui déstabilise nos sens. Dans ce cas-ci, c’est notre « sens commun » qui sera déstabilisé alors que nous allons explorer les trois infinis vertigineux qui débordent le spectre limité de nos sens : l’infiniment petit, avec la physique quantique; l’infiniment grand, avec l’astrophysique; et l’infiniment complexe, avec les neurosciences.

Alors préparez-vous à délaisser, l’espace de nos cinq cours, le registre rassurant de la psychologie humaine dans lequel nous évoluons tous les jours avec nos croyances, nos désirs, nos convictions, et toutes ces choses évidentes que nous attribuons à nous-mêmes et aux autres.

Venez découvrir le monde de la supraconductivité et de l’intrication quantique, de la vitesse indépassable de la lumière aux années lumière, et de l’activité oscillatoire synchrone de réseaux de neurones distribués !

Vous en aurez peut-être un peu le vertige, mais vous en apprécierez ensuite que mieux le miracle de la « terre ferme » sur laquelle nous évoluons.

Professeur-e(s)

Bruno DubucBruno Dubuc détient une maîtrise en neurobiologie et a fait de la vulgarisation scientifique pour des séries télé et des magazines pendant une dizaine d’années. Depuis 2002, il est rédacteur du site web et du blogue www.lecerveau.mcgill.ca ainsi que conférencier sur les neurosciences. Il se consacre depuis le printemps 2020 à la rédaction d'un ouvrage sur ce qu'il croit avoir compris de tout ça, à paraître fin 2023.

Plan de session

Donné au bar Les Pas Sages, 951 Rachel Est, Montréal, à 19h

Mar 23

Introduction aux niveaux d’organisation et aux modèles en science

Ce cours a deux objectifs principaux. Premièrement, vous faire réaliser qu’il y a autre chose hors du métro-boulot-dodo en stimulant la prise de conscience de la vastitude du monde dans lequel les êtres vivants comme nous évoluent. Pour cela, nous utiliserons de nombreux vidéos effectuant des «zoom in» et des «zoom out» à partir de l’humain vers l’infiniment petit du monde atomique et subatomique d’une part, et vers les distances astronomiques d’autre part. Sans oublier un petit aperçu du labyrinthe qui se trouve dans l’objet le plus complexe de l’univers connu dont nous possédons tous et toutes un exemplaire unique entre les deux oreilles : le cerveau humain et sa complexité.

Et le deuxième objectif ? Vous convaincre de la nécessité des modèles scientifiques et des théories qu’ils permettent de générer pour appréhender un tant soit peu ces trois grands infinis.

Infini_COURS_1_Intro (23 mars 2015) Power Point de la présentation


Avr 13

L'infiniment petit : les bizarreries du monde quantique!

La mécanique quantique est la théorie qui gouverne l’infiniment petit ! Développée dans les années 20, elle est à la base de beaucoup de choses de la vie de tous les jours (si si si) mais se montre très contre-intuitive, ce qui la rend difficile d’accès… Mais pas de ça ici ! Je vous propose d’explorer le monde quantique et toutes ses bizarreries sans la moindre formule mathématique !

Ondes, lumière, électrons, clés USB, supraconductivité et lévitation magnétique : c’est par ici !

» Avec la participation de Alexis Reymbaut


Avr 27

L’infiniment grand: un univers de nombres astronomiques!

Le cosmos est grand, très très très grand! En fait, le cosmos est si vaste (et vide) que nous pouvons difficilement nous en faire une représentation adéquate. Je propose d’utiliser des analogies et des modèles à l’échelle pour représenter cet univers de nombres astronomiques.

Comme quoi un seul kilo de matière grise peut contenir toute l’étendue du cosmos …!

» Avec la participation de Robert Lamontagne

Power Point du 3e cours « L’infiniment grand: un univers de nombres astronomiques! »


Mai 11

L'infiniment complexe: le labyrinthe de nos réseaux cérébraux

Qu’est-ce qui rend la personnalité d’un individu si riche, les cultures humaines si diversifiées, notre vertige devant la vastitude du cosmos si indicible ? On sait que cette complexité de notre conscience subjective est liée à celle de notre cerveau, mais on s’étonne que cette masse gélatineuse d’un peu plus d’un kilo puisse produire tant de prodiges… ou de névroses !

Cette séance propose un « zoom in » progressif à travers nos 85 milliards de cellules gliales et autant de neurones. D’abord pour constater l’incessante activité nerveuse faite d’oscillations et de synchronisations neuronales qui s’y déroule à tout moment. Et ensuite pour examiner comment, dans un seul de ces neurones, des milliers de réactions biochimiques contribuent à le maintenir en vie et à modifier l’efficacité de ses milliers de connexions avec ses semblables. Nous remonterons ainsi aux origines des phénomènes biologiques, c’est-à-dire aux interactions moléculaires et atomiques nécessaires à notre pensée !

Power Point du 4e cours « L’infiniment complexe: le labyrinthe de nos réseaux cérébraux »


Mai 16

Évènement spécial! La complexité à pied : quand le Mont-Royal devient votre cerveau !

L’UPop Montréal étant le lieu de toutes les expérimentations, nous complèterons notre réflexion sur l’infiniment complexe en offrant ce qui est à notre connaissance la première randonnée guidée à l’intérieur d’un (modèle de) cerveau humain ! Point de miniaturisation des participant.es ici comme dans le film Le voyage fantastique (1966), rassurez-vous. Mais plutôt un point de départ sous forme de constat : la forêt, avec ses arbres aux branches et aux racines entremêlées, constituent l’une des métaphores les plus justes pour décrire l’intrication des dendrites et des axones des assemblées de neurones à l’œuvre dans la genèse de notre pensée.

Et comme le Mont-Royal est la forêt la plus accessible de Montréal, c’est à une randonnée pédestre sur cette montagne vu comme le modèle géant de votre cerveau que nous vous convions ! Une randonnée qui vous mènera des fonctions fondamentales du tronc (d’arbre) cérébral, aux multiples marches de votre mémoire jusqu’à l’observatoire cortical avec vu sur la croix de votre glande pinéale (malheureusement pas en lien avec votre âme comme le pensait Descartes mais avec votre rythme circadien) !

Outre les fonctions langagières de l’hémisphère gauche, nous traverserons également le corps calleux de l’échangeur Côte-des-Neiges pour gravir l’hémisphère droit de Summit Circle avant de traverser la barrière hémato-encéphalique de la clôture du cimetière Mont-Royal et nous faufiler entre les pierres tombales et autres plaques amyloïdes indicatrices d’Alzheimer pour revenir, grâce au liquide céphalo-rachidien, au ventricule du Lac des Castors…

Bref, une expérience unique après laquelle vous ne verrez plus jamais le mont Royal de la même manière !

Rendez-vous le samedi 16 mai à 14h au pied du monument à George-Étienne Cartier (en face du parc Jeanne-Mance, où il y a les tam-tams le dimanche).

Prévoyez des chaussures de marches, de l’eau et une collation : on en a probablement pour deux bonnes heures (on reviendra au monument à la fin, mais possibilité de quitter avant aussi, par exemple par le bus qui passe au lac des Castors).

En cas de pluie, l’activité est remise au lendemain, dimanche 17 mai, même heure, même lieu.