L’environnement est une res publica, «chose publique», donc politique. L’environnement, ce milieu de vie partagé, est tantôt lieu de ressourcement, tantôt espace d’action collective, source d’inspiration ou raison de conflits. Les formes d’engagement et de pratique liées à l’environnement sont ainsi multiples : l’expression artistique en contexte naturel (land art), la militance liée aux enjeux interculturels en environnement, l’implication dans les mouvements de transition écologique et la participation aux débats publics liés à l’aménagement du territoire ou aux mégaprojets de développement sont parmi les facettes de l’écocitoyenneté. Or, qu’apprenons-nous à travers ces pratiques?
Quelles transformations sociales et environnementales peuvent en découler? Quels sont les défis rencontrés par les écocitoyenNEs?
Cette session propose de s’immerger au sein de pratiques écocitoyennes, d’étudier les enjeux (notamment éducatifs, éthiques et politiques) qui leur sont associés et de célébrer leurs retombées.
Les citoyens sont souvent appelés à intervenir dans le contexte de consultations publiques sur des projets de développement déjà ficelés. Quel espace reste-t-il alors pour débattre des fondements (valeurs) qui orientent les projets? Comment naviguer dans des débats publics où l’expertise technique domine? Quels enjeux soulèvent ces dynamiques et quelles alternatives peuvent être envisagées?
» Avec la participation de Laurence Brière
Les citoyens sont de plus en plus sollicités par des démarches participatives mises en œuvre par les pouvoirs locaux. Cet « impératif participatif » demande aux habitants de territoires en projets de « développement durable » de prendre position sur des questions environnementales. Un « dialogue » intervient parfois avec des experts du monde scientifique ou professionnel. Or, les habitants sont souvent experts de leur milieu de vie !
» Avec la participation de Jérôme Lafitte
Voyage au cœur de Port-Menier, seul village de cette île échouée au beau milieu de Golfe du Saint-Laurent, un territoire maintenant revendiqué par l’industrie pétrolière. Et si les citoyens avaient le réel pouvoir de choisir leur destin, quel serait l’avenir pour Anticosti?
» Avec la participation de Anne-Isabelle Cuvilier
Qu’en est-il des liens entre les rapports de pouvoir vécus dans la société et les mouvements environnementaux? Quels sont les possibles facteurs expliquant le manque de diversité au sein de ces mouvements? Quelques pistes de réflexion seront présentées, en portant un regard plus spécifique sur le Mouvement citoyen des initiatives de Transition.
» Avec la participation de Lidia Guennaoui et Félix Lebrun-Paré
Le Land Art est apparu dans les années soixante, initié par des artistes américains qui revendiquent un engagement politique et social et conçoivent leur art en rupture avec « l’ordre établi » en explorant de nouveaux lieux de création et d’exposition en milieu naturel. Si cette pratique artistique a une valeur esthétique dans le paysage, nous verrons comment elle questionne les interrelations art/patrimoine/nature et met en jeu l’art dans sa dynamique sensorielle la plus originelle.
» Avec la participation de Eva Auzou