Le conflit israélo-palestinien, profondément enraciné dans l’histoire du Proche-Orient, a connu un épisode violent en octobre 2023 avec une offensive du Hamas contre Israël, suivie de représailles israéliennes massives contre Gaza. Ce conflit trouve son origine dans la création de l’État d’Israël en 1948 et l’exode palestinien, la Nakba. Les nombreuses tentatives de paix, comme les accords d’Oslo, ont échoué en raison de la violence récurrente et de l’expansion des colonies israéliennes. Le droit international reconnaît les droits des Palestiniens, mais les actions israéliennes dans les territoires occupés violent ces droits de façon systématique. Alors que les Palestiniens de Gaza subissent des attaques d’une ampleur inégalée, et que le nombre de morts civiles explose, ce cours propose de mettre en perspective la guerre génocidaire que l’État hébreux contre les Palestiniens
Guillaume Lavallée, journaliste à l’Agence France-Presse a été chef du bureau de Jérusalem en charge de la couverture d’Israël et des Territoires palestiniens. Il animera une table ronde avec Rachad Antonius, Zahia El-Masri et Fabienne Presentey qui feront le point sur une année de guerre après le 7 octobre 2023.
À l’aide de cartes, ce cours reviendra sur le projet de prise de contrôle de la terre de Palestine au profit des immigrants Juifs européens dans un premier temps, puis de l’ensemble des Juifs du monde. Il sera question de la convergence entre le projet sioniste et le projet colonial britannique ainsi que des résistances antisionistes au sein des communautés juives. Il s’agira de parler des nouveaux historiens israéliens, qui remettent en question le récit israélien prétendant que l’établissement de l’État d’Israël s’est fait sans massacres, et en réaction à l’hostilité arabe. Ces historiens démontrent que ce récit ne correspond pas à la réalité. Enfin, le cours examinera les pratiques israéliennes de contrôle du territoire depuis l’établissement de l’État d’Israël, surtout après 1967, ainsi que des politiques de prise de contrôle du territoire sous le couvert des accords de paix d’Oslo. Il se conclura sur quelques brèves remarques portant sur la politique canadienne concernant ce conflit.
Ce cours explore la résistance palestinienne depuis la création de l’État d’Israël en 1948, en examinant les différents modes de résistance armée et civile en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Seront abordées, l’évolution des mouvements comme le Hamas, les manifestations populaires et les formes non violentes de résistance, telles que le mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions). Une attention particulière sera accordée au rôle des femmes dans la résistance, tant sur le plan armé que civil, ainsi qu’à leur implication dans les mouvements communautaires et éducatifs. Le cours inclura également une analyse du droit international et des résolutions de l’ONU relatives au conflit israélo-palestinien. Enfin, l’impact des campagnes de sensibilisation dans les universités et les perspectives d’avenir pour une paix durable sera étudié, en prenant en compte les réalités politiques et sociales actuelles.
Le sionisme, à l’origine de la création d’Israël, a instrumentalisé l’identité juive pour légitimer la colonisation de la Palestine non seulement aux yeux des communautés juives, mais surtout pour s’assurer du soutien des puissances européennes et nord-américaines. Ainsi, LA victime juive devait renaître des cendres de la Shoah et l’Occident, coupable, devait trouver la voie du salut !
Mais à quel prix ? Celui d’un État déclaré « le Foyer National Juif » (pour les Juifs – par les Juifs) qui, dans son nom, glorifie l’occupation comme une entreprise sacrée, pour gommer l’existence des Palestinien.ne.s, préparant ainsi le terrain pour la justification d’un génocide dont la société israélienne ne se remettra jamais.
Aujourd’hui plus que jamais il importe de déconstruire l’amalgame systématique entre Israël et Juifs, véhiculé par les politiques communautaristes juives et les idéo-propagandistes antisémites. Et de prendre acte que l’identité juive est désormais marquée par le fait d’avoir été victime d’un holocauste et d’avoir perpétré un génocide.