Ma thèse en 60 minutes. Des étudiant·e·s résument leurs recherches

Présentation

Professeur-e(s)

Catherine Isadora CôtéCatherine Isadora Côté est doctorante en psychologie clinique à l’Université de Montréal. Sa thèse porte sur les parcours de vie avec des maladies rares, les troubles héréditaires du tissu conjonctif et les obstacles aux soins pour ces personnes. Dans le cadre de sa maîtrise en science politique, Catherine s’est intéressée à l’invalidation vécue par les personnes souffrant de douleur chronique ainsi qu’aux rapports de pouvoir dans leurs relations avec les professionnel·le·s de la santé. Vivant elle-même avec une maladie chronique, elle combine ses savoirs cliniques, scientifiques et expérientiels en tant que formatrice, pair-aidante et patiente partenaire auprès des clinicien·ne·s, des patient·e·s et du grand public.
Laurie BorelLaurie Borel est doctorante en neuropsychologie, spécialisée des approches incarnée et située dans les sciences cognitives et le vieillissement. Après l’obtention d’une maitrise en France, elle a exercé comme neuropsychologue en milieu hospitalier, et elle a conduite des ateliers de prévention autour de la mémoire et de la stigmatisation des personnes âgées. Elle effectue actuellement un doctorat à l'Université du Québec à Trois-Rivières. Ses travaux portent sur les représentations sociales, la cognition et la retraite, et elle est très impliquée dans la vulgarisation scientifique et engagée pour l'équité en milieu académique.
Karl JanelleÉtudiant au doctorat à HEC et chargé de cours en développement durable depuis 3 ans, Karl Janelle se concentre sur la contribution à la transition socio-écologique que les organisations d'économie sociale peuvent offrir, particulièrement dans le secteur de l'énergie. Karl cumule plusieurs implications sociales, notamment en tant que président de la Coalition Climat Montréal, membre du comité de travail "Logement et Énergie" chez Transition en Commun, membre du comité de gouvernance du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM), ainsi que membre du conseil d'administration de Community Energy Co-operatives Canada, un OBNL pancanadien soutenant le mouvement des coopératives d'énergie.
Léa Lefevre-RadelliEn 2019, Léa Lefevre-Radelli a soutenu sa thèse en sciences de l’éducation sur le parcours des étudiants autochtones dans les universités québécoises. Elle est présentement postdoctorat à l’UQTR en sciences de l’éducation, où elle travaille à outiller les professeur·e·s pour un enseignement respectueux des sujets ethnoculturels sensibles et des réalités autochtones.

Plan de session

La Livrerie - Librairie, Café, Coop -, 1376 Rue Ontario E.

Oct 23

Relation patient·e·s et médecins dans le contexte de la douleur chronique

mercredi, 19h, La Livrerie

Un grand nombre de personnes vivant avec de la douleur chronique voient leur expérience invalidée par des professionnel·le·s de la santé. L’invalidation se manifeste lorsque l’on ne prend pas au sérieux ce que communique l’autre, en discréditant ses émotions ou en ne considérant pas son témoignage comme valable, de manière injustifiée. Une forme particulière d’invalidation touche les savoirs : les injustices épistémiques. Cela consiste à ne pas reconnaître, de manière injustifiée, qu’une personne détient des connaissances pertinentes ou qu’elle puisse participer à l’élaboration de nouveaux savoirs. Dans la relation entre les patient·e·s et les professionnel·le·s de la santé, les savoirs cliniques, théoriques et médicaux des professionnel·le·s sont souvent en décalage avec l’expérience vécue des patient·e·s, créant ainsi une barrière de communication. Cette étude visait à mieux comprendre cette dynamique dans le contexte de la douleur chronique. À travers des entretiens menés auprès de 17 personnes, elle a permis d’identifier pourquoi ces difficultés émergent fréquemment

Séance donnée par Catherine Isadora Côté.


Oct 30

L'influence de l'environnement social sur le cerveau

mercredi, 19h, La Livrerie

Ce cours explore comment notre environnement social et physique influence directement notre façon de penser et d’agir. À travers le concept de cognition incarnée et située, nous verrons que nos pensées ne sont pas uniquement générées par notre cerveau, mais dépendent aussi de notre corps et de notre contexte. Par exemple, attraper un objet n’est pas qu’une décision mentale, c’est un processus où le corps, l’expérience et l’environnement jouent un rôle crucial.

Pour illustrer cela, nous aborderons les défis liés au vieillissement cognitif, notamment lors de la retraite. Nous examinerons comment des comportements de santé actifs et la participation sociale peuvent ralentir le déclin cognitif et pourquoi l’âgisme, en stigmatisant les personnes âgées, peut aggraver ce déclin et limiter leur engagement social, un facteur clé pour maintenir une bonne santé cognitive.

Séance donnée par Laurie Borel.


Nov 6

Communautés d'énergies renouvelables, initiatives citoyennes et transformation sociale

mercredi, 19h, La Livrerie

De nombreux projets au Québec, comme Northvolt et TES, suscitent des débats en raison des différentes perspectives sur la transition énergétique. Ces discours, souvent méconnus, mettent en lumière un dualisme persistant entre les secteurs public et privé dans le domaine de l’énergie. Cette séance abordera spécifiquement le rôle des communautés d’énergie renouvelable et leur potentiel dans la transition énergétique et socio-écologique. À travers des exemples concrets, elle explorera les trajectoires que ces communautés peuvent emprunter pour exercer un impact transformateur. L’objectif est d’ouvrir de nouveaux horizons sur une approche différente de gestion énergétique, en mettant en lumière la contribution que les organisations d’économie sociale (OBNL, coopératives, etc.) peuvent apporter à ce secteur au Québec.

Séance donnée par Karl Janelle.


Déc 4

L’expérience des étudiants autochtones à l’université

mercredi, 19h, La Livrerie

La situation des étudiant·e·s autochtones en milieu urbain est remplie de défis. Malgré un nombre grandissant d’étudiants autochtones dans les universités montréalaises, il y a très peu de connaissances sur leur expérience. À partir d’entrevues avec ces étudiant·e·s, Léa Lefevre-Radelli a progressivement déconstruit l’idée que leur principal défi serait uniquement lié à un choc culturel. Dans sa présentation, elle va démontrer comment ces étudiant·e·s sont confrontés aux effets du racisme systémique et va proposer des pistes pour créer un environnement universitaire plus inclusif.

Séance donnée par Léa Lefevre-Radelli.