Ce cours en deux parties (automne 2024 et hiver 2025) aborde le mouvement antiféministe et le sous-mouvement du masculinisme, en particulier au Québec. L’antiféminisme est une idéologie caractérisée par la croyance que le féminisme serait un mouvement dépassé et néfaste, il s’incarne notamment à travers l’opposition aux mouvements ou aux approches féministes. Selon la sociologue québécoise Mélissa Blais « l’antiféminisme est un contre-mouvement qui s’oppose au mouvement féministe et cherche à faire obstacle à l’émancipation des femmes ». Mélissa Blais et le politologue Francis Dupuis-Déri écrivent qu’un aspect particulier de l’antiféminisme se développe sous la forme du masculinisme, dont « le discours affirme que les hommes sont en crise à cause de la féminisation de la société ».
Le cours reviendra donc sur les origines de l’antiféminisme et mouvement masculiniste, ses principales idées, comment il est lié au mouvement réactionnaire et conservateurs. Les conférencières et conférencier détailleront les mécanismes de ce mouvement, ces fondements idéologiques et ses éléments de discours (notamment sur la crise de la masculinité).
Après avoir distingué sexisme, misogynie et antiféminisme, il sera plus spécifiquement question de l’antiféminisme. Celui-ci sera identifié comme un mouvement conservateur à deux titres : d’abord par son opposition à l’égalité et la liberté des femmes; ensuite en s’appuyant sur une définition rigide et e des rôles sociaux de sexe. Pour l’antiféminisme, le mouvement féministe appartient à la mouvance woke, qui vise à promouvoir l’émancipation des groupes sociaux subalternisés. Il représente également une menace pour l’ordre social.