Axe de transport, zone de rencontre, vitrine commerciale, place publique, espace d’entreposage de voitures immobilisées: la rue occupe un espace gigantesque dans la ville et dans les budgets municipaux. Un espace convoité, limité, de tout temps objet de tensions entre les usages et de compétition entre les fonctions. Offert par trois personnages municipaux qui ont les mains dedans, ce cours propose une exploration en trois temps de notre rapport à la voie publique urbaine: d’où vient-il, comment il est valorisé (ou pas) aujourd’hui et comment on peut faire mieux.
La rue n’a pas toujours été utilisée telle qu’on la connaît. Lieu de rencontre et d’échange, ses fonctions originales allaient bien au-delà du transport des gens et des biens au moment où les villes se créaient et se développaient. Pourtant, à mesure que les différents véhicules — de la charrette au F150 — l’ont occupée puis monopolisée, les tensions entre les modes d’usages et de déplacements ont fait de la rue le théâtre d’une compétition pour l’espace public qui n’est pas prête de s’apaiser. Au-delà de la mobilité, quel rôle joue (ou devrait davantage jouer) la rue dans une ville? Et comment harmoniser toutes ces fonctions? Un survol historique et urbanistique de la rue.
«Not TV or illegal drugs but the automobile has been the chief destroyer of American communities.» (Jane Jacobs, Dark Age Ahead)
Séance donnée par Marianne Giguère.
La rue appartient à tout le monde. Elle est propriété publique, entretenue et gérée par une organisation municipale, financée par les citoyens et commerçants et à divers degrés, par les gouvernements supérieurs. Mais comment assurer, du point de vue d’un administrateur, une équité dans l’affectation des usages, les autorisations, les interdictions ? Le domaine public a une valeur évidente et il fait l’objet de convoitises de toutes sortes. Si chacun veut pouvoir en profiter pour ses besoins, pour en tirer avantage, très peu acceptent de payer pour son usage, surtout pas à sa juste valeur. Le second cours propose d’explorer les dimensions de justice sociale, d’équité fiscale et de juste contribution à l’entretien et à la gestion du domaine public à Montréal.
«Montréal n’est pas responsable de trouver un stationnement pour chaque voiture.» (Laurence Lavigne-Lalonde)
Séance donnée par François Gosselin.
Les voies cyclables ne profitent qu’aux cyclistes ? Détrompez-vous ! Venez découvrir comment l’aménagement des infrastructures cyclables transforme nos villes pour le bénéfice de tous, en mettant l’accent sur le déplacement des personnes plutôt que des voitures.
Venez explorer comment des rues conçues avec la mobilité active en tête créent des communautés plus vivantes et plus connectées. Imaginez des espaces où les vitesses et les débits des véhicules sont réduits, permettant ainsi aux citoyens de se sentir en sécurité et de profiter pleinement de leur quartier.
Séance donnée par Stéphane Blais.