Qu’est-ce que la gentrification? Depuis quand ça existe? Pourquoi le phénomène touche certains quartiers plutôt que d’autres? Qui est responsable de la transformation de ces quartiers centraux? Est-ce que c’est positif ou négatif, finalement? Dans la foulée des vitres brisées et au-delà des déclarations incendiaires et des rassurances de politiciens, le but de ce cours sera de démêler ce qui se trame dans le phénomène complexe qu’on appelle aujourd’hui la gentrification.
La gentrification cause bien des maux de tête à ceux qui s’y attaquent de par son positionnement parfait à la jonction entre phénomènes systémiquess et vécu individuel de ceux qui la subissent et/ou la créent. Après une introduction plus théorique sur le concept, j’aborderai ici des exemples de différentes façons d’encourager, de vivre et de combattre la gentrification dans le monde occidental.
Dans les quartiers centraux montréalais, occuper son logement pendant 10, 15 ans ou plus augmente considérablement les possibilités d’un déplacement forcé (éviction, reprise, déplacement passif). Certaines personnes vieillissantes se retrouvent littéralement sur la ligne de front de la gentrification, alors que leurs loyers sont nettement plus bas que ceux affichés sur le marché. Nous présenterons, dans cette séance, le contexte entourant le droit de vieillir chez soi chez les personnes vieillissantes de même que des parcours de gens vivant sous la menace de devoir quitter leur logement.
Ce cours sera donné par Julien Simard, doctorant en études urbaines à l’INRS.
* Ce cours se donnera bien le 15 novembre contrairement à ce qui est écrit dans le dépliant de l’UPop Montréal
Je ferai ici le point sur les causes et conséquences économiques et culturelles de la gentrification : déplacements, évictions, investissements publics, écoles de quartier, artères commerciales, etc. Au-delà de la question de l’abordabilité, la question se pose alors de savoir qu’est-ce qui pousse la « nouvelle classe moyenne » à réinvestir les quartiers centraux et quels sont les facteurs qui influencent les changements spatiaux, culturels, économiques associés à la gentrification d’un quartier.
Autant qu’elle est un phénomène global, la gentrification se déploie toujours dans un contexte très particulier d’une ville, d’un quartier ou même d’une rue. Je plongerai donc ici dans l’histoire de la gentrification particulière à Montréal par quelques exemples de quartiers touchés et de leurs problématiques particulières qui en découlent : Pointe-St-Charles, Plateau/Mile-End, Hochelaga-Maisonneuve/Centre-Sud.
* Ce cours se donnera bien le 29 novembre contrairement à ce qui est écrit dans le dépliant de l’UPop Montréal
Gentriville est une ville fictive qui ressemble furieusement à Montréal, et un jeu documentaire dont l’internaute, de Montréal ou d’ailleurs, sera le héros ou l’héroïne. L’expérience Gentriville, c’est 7 quartiers à traverser, 25 états d’âme à éprouver, 40 fins différentes, 32 vidéos avec des chercheurs, des militants, des commerçants, des locataires, des propriétaires, des résidents de Saint-Henri, du Mile End, d’Hochelaga-Maisonneuve, de Verdun, de Rosemont. Et des plongées à Paris, Buenos Aires, Londres et Vancouver.
Emmanuelle Walter, coréalisatrice du webdocumentaire avec Marie Sterlin, présente ce projet unique, qui accompagne le documentaire Quartiers sous tension de Carole Laganière.
http://ici.radio-canada.ca/gentriville/credits/