Le travail invisible : un enjeu transversal de luttes

Présentation

Malgré le fait que les femmes ont massivement intégré le marché de l’emploi, le travail dit invisible, majoritairement effectué par celles-ci, n’a fait que croitre et se complexifier. En plus du strict travail ménager, il se présente sous de multiples visages : la charge mentale de l’organisation familiale, travail invisible d’intégration des femmes immigrantes, le travail des proches aidantes, celui des aides familiales venues d’ailleurs, des femmes autochtones et racisées, des étudiantes stagiaires, ou encore des travailleuses du sexe.

Comment se décline aujourd’hui l’enjeu du travail invisible dans différents milieux, et où en sont les revendications pour faire reconnaître ce travail et le sortir de l’ombre ? Issues d’un livre sur le sujet, Travail invisible. Portraits d’une lutte féministe inachevée (Remue-ménage, 2018), les séances présenteront quelques aspects de l’invisibilité du travail aujourd’hui, avec quelques-unes de ses collaboratrices.

Professeur-e(s)

Louise ToupinLouise Toupin a été militante du Front de libération des femmes du Québec (1969-1971) et cofondatrice des éditions du Remue-ménage (1976). Elle est enseignante retraitée de l’Uqam, chercheuse indépendante et auteure de Le salaire au travail ménager. Chronique d’une lutte féministe internationale, 1972-1977 (Remue-ménage, 2014). Elle est en outre coauteure de trois anthologies de textes de militantes féministes, publiées aux éditions Remue-ménage : Québécoises Deboutte ! (1982 et 1983, avec Véronique OLeary), La pensée féministe au Québec (2003, avec Micheline Dumont), et Luttes XXX (2011, avec Maria Nengeh Mensah et Claire Thiboutot). Avec Camille Robert, elle est codirectrice de l’ouvrage collectif Travail invisible. Portraits d’une lutte féministe inachevée (Remue-ménage, 2018).
Camille RobertCamille Robert est doctorante et chargée de cours en histoire à l’UQAM. Ses recherches portent sur le travail de reproduction sociale réalisé par les femmes, dans une perspective historique. Elle a publié « Toutes les femmes sont d’abord ménagères » (Somme toute, 2017) et « Travail invisible. Portraits d’une lutte féministe inachevée » (Remue-ménage, 2018), qu’elle a codirigé avec Louise Toupin.

Plan de session

Café Touski, 2375, rue Sainte-Catherine Est, Montréal

Fév 21

Historique des mobilisations et des concepts utilisés

jeudi, 19h, Café Coop Touski

Les mobilisations entourant la question du travail ménager au Québec, de 1970 à 1985 ;  un coup d’œil sur une stratégie rejetée ici, mais adoptée ailleurs : le salaire au travail ménager ; un historique des différents concepts utilisés pour qualifier le travail invisible : travail ménager, domestique, production domestique, travail de soin (care), charge mentale, charge émotionnelle, travail de reproduction sociale. Nous proposerons enfin quelques pistes de réflexion quant à la mise à l’écart de l’enjeu par le mouvement des femmes. Discussion ouverte.


Mar 7

Le travail invisible, un enjeu transversal

jeudi, 19h, Café Coop Touski

Table ronde sur l’expression actuelle d’aspects du travail invisible.

Invitées :

  • Annabelle Seery : « Les ‘luttes intimes’ au prisme des classes sociales ».
  • Irène Demszuk : « Prendre soin d’un proche, plus que jamais un enjeu féministe ».
  • Valérie Lefebvre-Faucher : « Mélanger le privé et le public : un ‘acte politique’ ».
  • Valérie Simard : « La lutte des CUTE : un ‘ras-le-bol d’être bénévoles’ ».

Discussion sur la transversalité de l’enjeu du travail invisible.